Productions Ecrites Cours d’écriture 3e Année Semestre 2

发布者:颜姝婷发布时间:2021-01-08浏览次数:167



Avant-propos :

A côté d’exercices d’écriture scolaires et académiques (le résumé, le compte-rendu de texte et la synthèse documents), le cours de production écrite du second semestre des étudiants de 3eme année laisse une place à des travaux d’écriture plus ludiques et créatifs, à partir d’un travail préparatif sur exemples.

Ces activités d’écritures créatives sont centrées autour de deux axes : les types de texte (narratifs, descriptifs, rhétoriques) et les « contraintes » littéraires telles qu’expérimentées par les membres du groupe OULIPO en général et Georges Perec en particulier (la méthode S+7, le logo-rallye, le lipogramme, les inventaires)


Vous pouvez lire plus bas quelques exemples des productions des étudiants selon les différentes activités proposées.



Julien Guillemet

Lecteur de français, SISU, 2019-2020.




Georges Perec, Tentative d’épuisement d’un lieu parisien (1982) : décrire d’une façon exhaustive et méthodique ce qu’il fois depuis sa fenêtre : la place Saint Sulpice à Paris.


A la manière de Perec dans Tentative d’épuisement d’un lieu parisien, placez-vous dans un lieu précis en position immobile (dans votre chambre, dans un café, dans un parc, etc) et décrivez d’une manière minutieuse ce que vous voyez pour tenter d’ « épuiser » le lieu dans lequel vous vous trouvez par sa description.

Respectez le style de Perec en écrivant sous forme de liste ou d’inventaire vous aussi.

(300 mots environ)



  • Texte de HU Yiting (Léonie)

Le lieu : ma chambre à Shanghai

La date : le 3 juin 2020

L’heure : 16h19

Le temps : Averse. Ciel gris. Chaleur étouffante.

Des vivants : un chat (se blottissant sur le toit dune maison basse), un rang de moineaux (fonçant vers le ciel), trois promeneurs (deux marchants, un debout) ...

Des véhicules : un tricycle, des voitures (5 visibles et quelques-unes cachées par les branches darbre, alignées, stationnant près dun grand bâtiment), une voiture et une familiale (roulant vers la droite), un scooter.

Des immeubles : une enfilade dimmeubles rouges de 12 étages, (derrière) une enfilade dimmeubles rouges de 7 étages, (à gauche) un centre communautaire,  (devant) une maison basse couleur brique, (à gauche) une tour grise, (au loin) trois rangées dimmeubles gris.

Des sons : le fouettement de la pluie sur des vitres, quelques grincements des roues de voiture frottant la terre, la chanson des moineaux, un cri dun homme, du bruit de klaxon ...

Plan horizontal : une voie ferrée (obsolète car je ne vois plus de train rouler sur elle depuis 10 ans), la terre, cinq trottoirs, un viaduc (sur lequel roule la ligne 3) ...

Des arbres : 2 chênes (feuilles vertes claires), un rideau de pins (dans mon champ visuel, jen compte jusquà 8, feuilles vertes foncées), deux bouquets de peupliers ...

Un morceau assez grand de ciel (peut-être 1/2e de mon champ visuel)

Couleurs : vert (arbres), bleu (ciel, le toit de la maison basse), rouge (immeubles), gris (barres dappui des balcons des immeubles, deux murs aux deux côtés de la voie ferrée) ...

Des nuages : de gros nuages noirs qui couvrent 1/3e du ciel



  • Texte de XU Ziang (Stanislas)

Le lieu : salle de séjour, chez moi

La date : le 3 juin 2020

L’heure : 19h 10

Le temps : Ciel gris. Vent soufflant fort. Pluie diluvienne

Esquisse d'un inventaire de quelques-unes des choses visibles dans la salle de séjour chez moi :

-Des appareils ménagers : une télévision, un lecteur de DVD qui est obsolète depuis onze ans, un grand climatiseur noir et tactile, un petit humidificateur souvent utilisé en hiver ( le climat de la ville de Jinan est toujours sec en hiver ), un épurateur d'air servant à réduire la densité des particules fines (PM2.5) en hiver aussi, un lustre, un lampadaire qui est rarement allumé, une nouvelle bouilloire d’une contenance de deux litres

-Des meubles : un long canapé bleu et blanc avec quatre coussins carrés, une table basse en bois  massif, une commode pleine de boîtes de médicaments de toute sorte, deux étagères

-Des plantes : des dracaena sanderiana ( Lucky Bamboo ) trempés dans l’eau, des plantes araignées, un pot d’orchidées papillons offert par un ami de ma mère, six bouquets de myosotis

-Des animaux : deux poissons rouges, dont un est malade, quatre poissons tropicaux, dont les queues sont colorées

-Du cristal : une boule de cristal, une coupe remportée par moi-même lors d’un concours de mathématiques

-Des maquettes : un avion gris et furtif chinois (J-20), un char soviétique réputé pendant la Seconde Guerre mondiale

-Des décorations : une porcelaine décrivant les montagnes et les fleuves, une peinture chinoise, une pivoine violette dans le mur qui fut peinte par mon  voisin il y a douze ans

-Une photo de moi avec ma mère au bord d’un lac

-Des verres

Les chaînes de télévision qui présentent des émissions à ce moment-là :

CCTV 3 : une émission musicale frivole

CCTV 5 : un match de plongeon à l’échelle asiatique

CCTV 6 : un film de kung-fu joué par un acteur hongkongais

CCTV 10 : un documentaire géographique

Presque toutes les autres : le journal télévisé qui a lieu chaque jour ponctuellement de 19h jusqu’à 19h30



  • Texte de ZHAI Beibei (Diane)

Le lieu : ma chambre de 20 m2

La date : 7 juin 2020

L’heure : 14h 05

Le temps : ensoleillé, sec, chaud ; ciel gris ; un vent tantôt léger tantôt fort

Des objets :

un lit blanc

une caisse bleue

une petite table ; deux grandes tables

un sac à dos bleu ; un petit sac à dos noir

une armoire

un petit bonsaï

mes vêtements d’été

une couverture

un oreiller

un ordinateur

une souris (informatique)

une prise électrique

une petite chaise

un conditionneur d’air

Des sons :

(l’environnement est silencieux)

les chants des oiseaux

les stridulations des cigales

le bruit de l’ordinateur qui fonctionne

le bruit lointain des voitures/le sifflement des voitures

les coups sur le clavier

l’aboiement d’un chien

le bruit d’une scie qui fonctionne de temps en temps

le battement de la porte quand le vent est fort

ma respiration

Des sentiments :

étrangeté : Tout est nouveau pour moi 

confusion : Est-ce que j’ai fait un bon choix ? Serai-je capable de résoudre des problèmes/défis que je rencontrerai ?

chagrin : ne pas voir mon ami (le seul que je connais dans cette ville) ; loin de tout ce dont je suis familière ; la fatigue m’empêche de bien me concentrer ; avoir un peu de mal à m’adapter à un nouveau environnement ;

fatigue : mal dormi ces derniers jours ; trop de choses à préparer ; des devoirs à faire ; de nouvelles tâches m’attendent ; sans aide réelle

solitaire : toute seule ; tous les gens sont inconnus ;

espoir : Je serai peut-être plus sûre sur le chemin que je prendrai ; J’ai rencontré quelques gens gentils ; Je suis en train de goûter une autre vie/de nouvelles expériences ; Je saurai mieux comment vivre dans une nouvelle ville toute seule ; Les difficultés portent des cadeaux ;




  • Le récit

Inventez, (300 mots minimum), un récit cohérent au passé dont voici la première et les dernières phrases (extrait de Soumission de Michel Houellebecq, Flammarion, 2015).

Première phrase : « Il termina son verre, nous resservit et se tut. »

Dernières phrases : « Il se leva, passa dans la pièce à côté. Depuis que nous avions pénétré dans son salon, les bruits de fusillade semblaient avoir cessé – mais je n'étais pas sûr qu'on puisse les entendre de chez lui, l'impasse était extrêmement calme. »



  • Texte de SU Jiaying (Sylvia)

    Il termina son verre, nous resservit et se tut.

Nous étions dans une chambre privée au deuxième étage d’une maison de thé. Son regard se tourna vers la rue prospère par la fenêtre. Suivant son regard, nous voyions que dans la rue de Shanghai en octobre 1939, les gens allaient et venaient comme si les années étaient calmes et bonnes. Les cris des vendeurs, les rires des enfants, les sonneries des tramways se mêlaient, pénétrant dans nos oreilles. Le contraste entre cette scène et les combats intenses au Shanxi était frappant. Ses sourcils se froncèrent imperceptiblement, mais il resta silencieux.

Échangeant un regard avec mon compagnon Lao Chen, je pris la parole : « Je sais que transporter une grande quantité de matériels médicaux est risqué en ce moment, mais les soldats du front ne pouvaient plus attendre. L’offensive japonaise est tellement violente que nos soldats ont été gravement blessés. »

Après avoir entendu ce que j’avais dit, ses lèvres tremblaient un peu, comme s’il eût voulu dire quelque chose, mais il le retenait. Quelques minutes plus tard, son regard se raffermissait peu à peu. « Ce soir douze heures, à la porte sud du vieux port, Zhang San vous attendra. »Laissant ces mots, M.Wang partit sans rien dire de plus. L’expression faciale de Lao Chen et moi était un peu détendue. Nous rentrâmes dans notre résidence provisoire pour attendre l’heure des échanges du soir et à la fois faire des préparatifs. Cinq minutes plus tôt l’heure convenue, nous arrivions à l’allée près de la porte. Ce qui nous attendait, c’était le cadavre de Zhang San. Nous n’hésitions pas à évacuer, mais il faisait trop sombre pour voir la route. Je jetai un coup de pied à une petite pierre.Aussitôt, une lampe d’éclairage tombait sur notre visage. Je lançai une grenade vers les armes japonaises, cela nous permis de gagner du temps pour nous enfuir. Mais très vite, les bruits de fusillade retentissaient derrière nous.

Nous ne savions pas où aller. Ah oui, la maison de M. Wang se trouvait dans la concession française, et les Japonais n’avaient pas l’autorité d’arrêter quelqu’un arbitrairement dans la concession française. Dans une situation d’urgence, nous cassâmes la fenêtre et entrâmes. En même temps, la sonnerie de la porte retentit. Mais M.Wang insistait qu’il ne nous avait pas vu. Il ferma la porte, rentrant dans le salon où nous nous cachions. Nous étions assis sur le canapé, personne ne parla.

Il se leva, passa dans la pièce à côté. Depuis que nous avions pénétré dans son salon, les bruits de fusillade semblaient avoir cessé – mais je n'étais pas sûr qu'on puisse les entendre de chez lui, l'impasse était extrêmement calme.



  • Texte de WU Yangfan (Nathan)

Il termina son verre, nous resservit et se tut.

Il secoua habilement le verre à cocktail dans sa main, mais ses yeux continuaient de fixer mes mains cachées dans les poches de mon pantalon. Ses yeux étaient si profonds que les gens ne pouvaient pas voir à travers ses émotions. Les joues ridées sont remplies de traces d'années, et seule une pincée de barbe est ludique et mignonne, mais il n'a pas dit un mot du début à la fin.

Il tenait fermement le verre dans sa main et s'assit en face de moi, le posant légèrement sur la table devant moi. Il n'y avait aucune trace de vin. Il a doucement poussé le verre vers moi, mais ses yeux continuaient à fixer mes yeux, comme pour confirmer quelque chose.

Il était juste assis là tranquillement, ce qui me rendait un peu nerveux. En fait, j'étais vraiment nerveux, car il y a à peine 5 minutes, j'ai tué une famille. J'ai sorti ma main de la poche de mon pantalon et mes mains étaient couvertes de gants en cuir lisse. La main droite tenait le verre à cocktail sur la table, et sous la table, ma main gauche tenait fermement le revolver qui était déjà chargé dans ma taille.

L'homme bougea soudain ses fesses et frappa la jambe, mais ses yeux ne quittèrent jamais mes yeux. Il soupira doucement, comme s'il attendait que je parle. J'étais tellement nerveuse que j'ai bu ce cocktail et de l'alcool brûlé a coulé dans ma gorge, rafraîchissant mon moral, puis est venu l'engourdissement de l'alcool, qui m'a progressivement détendu.

L'homme a finalement dit: « Est-ce que le travail se passe bien? » Je me demande pourquoi quelqu'un commencerait soudainement un tel sujet. Mais j'ai soudain senti que la voix de cet homme était très familière, je devais l'avoir entendu quelque part, mais je ne m'en souvenais pas.

J'avais bien peur qu'il soit un policier en civil, a-t-il vu l'indice? Mes yeux sont devenus progressivement fermes et féroces et j'ai décidé de le tuer.

Il se leva, passa dans la pièce à côté. Depuis que nous avions pénétré dans son salon, les bruits de fusillade semblaient avoir cessé – mais je n'étais pas sûr qu'on puisse les entendre de chez lui, l'impasse était extrêmement calme.



Le « logo-rallye »

A partir de la situation imposée, vous écrirez un texte narratif(300 mots minimum) en respectant la contrainte du « logo-rallye » inventée par Raymond Queneau.

La contrainte du logo-rallye consiste à raconter une histoire en utilisant obligatoirement et dans un ordre déterminé les mots d’une liste établie à l’avance.

  • Situation imposée : Un jour au lycée, le proviseur frappe à la porte de la salle de cours et présente un nouvel élève. Tous les élèves sont intrigués mais le nouveau ne dit pas un mot et va s’asseoir à une table libre. Le cours se poursuit mais le comportement du nouvel élève est étrange.

  • Les 6 mots à utiliser : 1) drapeau (nom masculin) ; 2) lunettes (nom féminin) ; 3) infection (nom féminin) ; 4) plume (nom féminin) ; 5) différent (adjectif) ; 6) métier (nom masculin).

Soulignez les 6 mots dans votre texte.



  • Texte de CHEN Zhe (Vivienne)

Tout d'abord, il tiraun drapeau de son gros cartable. Ce petit drapeau n'était pas un drapeau rouge à cinq étoiles ni le drapeau français composé de trois couleurs. Sur le drapeau, il y avait un homme avec des lunettesqui était en costume cravate avec une belle chemise blanche. Mais aucun élève ne connaissait cet homme.

Cependant, ses comportements suivants les rendaient encore plus surpris. On était au cours d’anglais, mais ce nouveau garçon sortit lentement de son cartable un livre, dont le titre était « Comment ralentir la propagation des infections ? »

C'était trop anormal. Les autres se regardèrent étonnés. Pour un lycéen, on s'intéressait plutôt à jouer aux jeux vidéo ou aux sports de plein air. Peu de gens étaient intéressés par un tel livre. Après qu'il ait sorti le livre, un stylo avec une plume en or tomba par terre et roula versle pied de son voisin qui avait des personnalités très différentes. Son voisin se baissa pour ramasser le stylo, et avec une grande voix passionnée, il lui dit : « Mec, attrape le stylo ! », et le lui jeta.

« Merci », dit le garçon à voix basse, avec une intonation un peu étrange. Ensuite, il tint le stylo et commença à griffonner directement sur le livre, avecune sorte de hurlement sourd sortant de sa bouche. À ce moment-là, le professeur posa une question aux élèves : « Quelle est votre métier idéal dans le futur ? » Elle promena ses regards dans la salle et sous les yeux des élèves, elle demanda à ce nouvel élève de répondre à cette question. Mais le nouveau restait immobile comme s'il n'avait pas entendu la question, malgré le roulement des yeux petits mais investigateurs et vifs. Le professeur répéta la question patiemment, mais il ne répondit pas. Malheureusement, la cloche sonna la fin de la classe et le professeur dut arrêter de parler, et ce nouvel garçon, timide et étrange, fut le premier à s’élancer hors de la classe.



  • Texte de HU Yiting (Léonie)

Un jour vers 8h30 au lycée, dans la salle de classe, le professeur était en train de « vanter » le charme de la géométrie. Le cours était très difficile pour les élèves dont quelques-uns bâillaient à se décrocher la mâchoire. Tout à coup, trois grands coups sur la porte interrompirent le cours. Tous les regards furent tournés vers la porte. Presque au même instant la porte souvrit et Monsieur Bélier, leur cher proviseur, parut sur le seuil avec un garçon grand et mince comme une canne de bambou. Ce garçon avait lair très drôle. Il tenait à la main un drapeau déchiré denviron 1 mètre de hauteur avec écrit : « Vive la tribu ! » Ses lunettes étaient portées à son menton pointu comme un sabre de cavalerie. « Mes enfants, dit le proviseur, je vous présente un nouveau camarade. Il est arabe et ses parents lont mis dans notre école pour qu’il apprenne à parler français. Je compte sur vous pour maider et être très gentils avec lui. » Le professeur se tourna vers le nouveau et lui demanda de se présenter devant les camarades, mais il ne comprit pas. Il ne dit rien et sous les regards curieux des camarades, il alla tout droit vers une table libre. Quand il marchait, il dégageait une infection insupportable. Et puis, il sassit.

Le cours se poursuivit. Quand le nouveau ouvrit son sac, des plumes de lautruche séchappèrent de son sac et tourbillonnèrent dans le ciel. Tous les camarades furent stupéfiés. Quant au professeur, il resta muet de stupeur. Soudain, le garçon monta sur sa table. Les plumes volant autour de lui, il commença à agiter son drapeau et cria : « Oh, pauvres men! Moi, I suis différent with vous. Je suis le chef de la tribu Makabaca et je suis un magicien. Cest un métier magique, is it ? Donc ne clignez plus vos eyes ! » En un instant, il descendit et sortit de la salle de cours comme le cyclone. Un peu plus tard, les rires et les applaudissements éclatèrent dans la salle.



  • Texte de CHEN Xiayi (Simone)

Le premier cours, qui est ordinaire, est terminé. C'est lundi, après le premier cours, tous les élèves doivent se rendre dans la cour de récréation pour la cérémonie du lever du drapeau, qui est une pratique courante dans toutes les écoles chinoises. Le professeur mis le nouveau dans la file par sa taille. Les files sont une de garçons et une de filles pour chaque classe, et le nouveau n'est pas loin de mon front oblique. Je le regarde pendant le lever du drapeau, mais il porte ses lunettes et a la tête baissée, donc je ne vois pas très bien son expression.

C'est un matin d'hiver et le vent soufflecomme un mal de tête. La veste en duvet de l’un d’entre nous s’est décousue, et une très petite plume flotte à l'arrière de la ligne et passe devant mon regard.Je vois la petite plume flotter dans le vent à l'arrière de la tête du nouveau. Il est trop grand, juste à temps pour arrêter la plume qui a l'aspiration d'aller au nuage. Il ne remarque pas que la plume reste dans ses cheveux.

La fille derrière moi penche vers moi et me dit que tout le monde dit que quelqu'un de sa famille est mort à cause de l’infection de Covid-19 et que c'est pour cela qu'il change de l'école. Notre ligne est si serrée qu'il remarque tout de suite que nous bavardons de lui. A peine qu’il lève les yeux, il perd le plume.

Il nous fait sursauter et nous baissons les voix. Mais il juste lève la tête et ne bouge pas beaucoup plus. Je sens qu'il est vraiment différent des autres. Il est un peu bizarre, mais jamais parce qu'ils le disent. Peut-être que je réfléchis trop, mais j'ai confiance en mes sentiments. C'est normal, je ne fais que mon métier. Je ne suis pas n'importe quel élève. Ce que je fais m'oblige à être vigilant, et il vient pour moi.



  • Texte de WEN Qinglin (Vincent)

C’est un cours d'art. L'enseignant a demandé aux élèves de dessiner les drapeaux nationaux de divers pays. Tout le monde peint le drapeau tricolore et la bannière étoilée, mais le nouveau hésite longtemps sans prendre le stylo. Voyant cela, l'enseignant l’approche et lui demande ce qui se passe.

« Je ne connais pas de drapeau », dit le nouveau, « Je n'ai jamais vu le drapeau national ».

Ses mots étonnants rendent la classe bruyante silencieuse en un instant.

« D’où viens-tu, de Mars? », un grand garçon de la classe dit à haute voix.

Le professeur fait un geste au garçon pour le calmer, pousse ses lunettes et demande doucement au nouveau pourquoi.

« Je ne sais pas », il baisse sa tête tout en parlant.

« Comment tu t’appelles ? », l’enseignant le regarde avec des yeux bienveillants.

« Chevalier ».Sa réponse courte semble être qu'il ne voulait pas dire un mot.

« Je vais te montrer des images de drapeaux et tu les imites, ça marche? »

« Oui »

Pendant que le nouveau copie les images, l’enseignant sort de la classe et cherche le proviseur pour communiquer avec les parents de ce garçon timide et un peu étrange.

À sa surprise, la mère du garçon est assise dans la salle de réception, attendant que son enfant termine le cours.

« Qu’est ce qui se passe », elle est impatiente de savoir les nouvelles de son enfant, « est-ce qu’il a fait quelque chose d’étrange? »

Après que l’enseignant présente la situation dans la classe, elle a l’air très déçu et commence à expliquer.

« Il avait une infection par un virus rare, qui a détruit ses nerfs cérébraux. Par conséquence, il souffre de temps en temps de l’oubli des choses importantes et d’une illusion effrayante. Au pire, il pensait qu'il avait des plumes et venait du ciel. » elle se mit à pleurer, « J’ai prévu tout ça. Je sais que c’est impossible pour lui. »

« Ne vous inquiétez pas. Mon fils a aussi cette expérience, mais je n'en suis pas triste, en revanche je suis fier de lui. Comme il est différent et spécial, il est le meilleur cadeau du ciel », l’enseignant garde toujours un regard sympathique, « la seule raison pour laquelle j’ai choisi l’éducation comme mon métier, c’est que je veux accompagner mon enfant dans son développement. »

La cloche sonne et les élèves sortent de la classe.

Dans la foule, deux enfants sont très visibles, et ils courent vers l'enseignant en se tenant la main.

« Maman, maman. Regarde. Il a les mêmes plumes que moi. », un élève crie vers ces deux grandes mères.



  • Texte de WU Yan (Mélissa)

Sitôt que la cloche sonne, il quitte la classe. Il semble qu’il est difficile de nous entendre avec lui. En fait, ce nouvel élève est un superman, c’est la troisième école où il a été transféré à cause de ses capacités intellectuelles extraordinaires et ses comportements étranges, alors il est un peu farouche dans l’école. C’est un secret d’être un superman ! Mais il a plusieurs passe-temps favoris, par exemple, voir les matches de football.

Un jour ordinaire, il est en train de voir le match de football de son école après la classe. Il prend le drapeau de l’équipe qu’il soutient et crie fort pour eux. « Allez ! Allez ! », c’est un match assez acharné.

Tout à coup, en levant sa tête, il voit un bouleversement sur l’avion par ses lunettes particulières. Un homme âgé sur un vol international a une attaque d'une sorte d'infection aiguë, et les autres passagers sont en grand désordre par peur d’être infectés. Un ivrogne force même la porte de la salle de commandant de bord pour demander l’atterrissage forcé et le pupitre de commande est détruit. L’avion commence à chuter. Un accident va bientôt se produire ! Le superman court vers un lieu secret et dégagé, enlève ses lunettes et vole vers le ciel. Heureusement, il arrive à se saisir l’avion et l’avion se pose au sol comme une plume. Beaucoup de gens sur l’avion tombent en défaillance en pensant qu’ils vont mourir, pour eux, c’est un jour inoubliable et palpitant, mais pour le superman, ce n’est pas un jour différent. Il revient au terrain de sport pour continuer voir le match mais il ne trouve aucune personne, tout le monde est parti.

Le match est terminé. Le superman est découragé. « Ce n’est pas grand-chose, le métier de superman ! », il pense.



  • Texte de ZHAI Beibei (Diane)

Un jour au lycée, à l’approche de la fête nationale, les élèves sont en train de faire un exercice d’écriture qui consiste à rédiger un article concernant le drapeau tricolore. Tout un coup, on frappe à la porte et toute l’attention de cette classe est attirée : à côté du proviseur, on voit un garçon portant d’énormes lunettes cernées de noir.

À haute voix, le proviseur présente à la classe ce nouvel élève. Mais regardant de loin, on ne voit que sa taille petite et de grandes lunettes parce qu’en temps d’épidémie, tout le monde porte un masque de crainte de l’infection par le coronavirus. Toutefois, le style de ses vêtements sollicite la curiosité des élèves : il porte un costume blanc, avec un chapeau à plume. Selon le proviseur, c’est un génie en littérature. À dix ans, il a fait publier son premier roman qui racontait une aventure fantastique de cinq enfants qui venaient de différents pays. Intrigués par les expériences de ce nouveau venu, les élèves posent plus de questions. Mais soudain, le proviseur se tait car le petit garçon feint de tousser : il semble qu’il ne veut pas qu’on parle de son succès précédent. Sans un mot, il s’assoit à une table libre située tout près d’une fenêtre.

Le cours continue. Mais de temps en temps, par curiosité, certains élèves tournent leur tête vers lui. Ce dernier n’écrit pas, au contraire, il regarde dehors. Ses étranges comportements occasionnent un chuchotement dans la classe. En apercevant tout cela, l’enseignant lui demande de se concentrer sur le cours et d’écrire comme les autres. À cette demande, il retourne sa tête et parle pour la première fois, « Trouvez-vous qu’en France, être un enseignant est un bon métier ? » Étonné par cette question imprévue, l’enseignant n’y répond pas. Le garçon continue, « Mais être enseignant, ce n'est pas un choix de carrière, c'est un choix de vie ». Puis il ajoute, « C’est ce que François Mitterrand a dit. Je suis en train de concevoir mon nouveau livre. Si j’arrive ici, ce n’est pas pour écrire un article concernant le drapeau tricolore, mais c’est pour mon livre sur les enseignants français ! »

Soudain, le silence règne dans la classe.


Les « inventaires »

À la manière des « inventaires » de Georges Perec, faites l’inventaire des lieux où vous avez dormi (300 mots minimum).

Pour Pérec, faire un inventaire, faire des listes sur les choses, les êtres ou les souvenirs permet de creuser le réel et la mémoire grâce aux mots. Faire un inventaire permet de voir ou de se rappeler des choses que l’on ne voit pas ou ne se rappelle pas habituellement ; par association d’idées, de visions ou de souvenirs, par les correspondances, une chose qui en rappelle et appelle une autre.



  • Texte de PAN Wenxin (Albertine)

Une chambre à la décoration simple avec des murs blancs et des meubles en bois, qui m’a accompagné pendant huit ans et qui m’a regardé grandir.

A côté du lit de mes parents, j’ai dormi dans un petit lit, regardant le haut plafond, où un dessin animé de Donald Duck était lentement apparu.

Un petit dortoir avec quatre lits et quatre bureaux était le lieu le plus libre dans lequel j’ai vécu : j’ai rempli mon lit de poupées, je ne faisais jamais de lit, et je pouvais manger au lit sans être grondée par ma mère.

Un endroit où je suis allée deux fois et ensemble j’y ai vécu un demi-mois, il est médiocre avec des lits en boit dur et j’ai plein de souvenirs douloureux là-dedans : 12 personnes vivaient ensemble, nous devions nettoyer chaque jour, rien ne devait être posé sur la table, il ne devait pas y avoir de poubelle dans la poubelle, et les lits devaient être bien rangés…

La lumière était un peu sombre, l’étage était élevé, la température de climatisation était un peu basse, un lit près du mur et un autre lit près de la fenêtre.

Magnifiquement décoré, avec le style britannique, la villa de quatre étages est la maison la plus somptueuse dans laquelle j’ai jamais vécu.

La cabane en rondins près du sommet de la montagne, en regardant par la fenêtre le matin, j’ai vu le brouillard dense et le magnifique lever de soleil.

Le lit à eau très confortable et chauffé.

Une grande baie vitrée, le bord de fenêtre recouverte de couvertures moelleuses, c’était exactement ma chambre idéale.

Quittant ma maison au milieu de la nuit, je suis restée chez une amie et c’était le lit le plus chaud et le plus douillet que je me sentais.

Dans une petite ville, des rangées de maisons en tuiles avec un décor antique.

Petite mais bien planifiée, proche de la gare, je pouvais sentir la vibration quand le train est arrivé.

Un lit magique, où je peux toujours retrouver beaucoup de gadgets perdus en ouvrant les draps.



  • Texte de XU Ziang (Stanislas)

Le grand lit avec la couverture dont le drap était imprimé avec un husky dans la chambre de mon cousin : mon espace privé idéal.

Le lit en fer rouillé dans l’hôpital pour enfants. Insupportable était la piqûre de pénicilline.

Extrêmement fatigué, dans le minibus qui nous transportait de l’école à la maison tous les après-midi, par un temps épouvantable,après les cours qui ont duré pendant quinze jours.

La table au premier rang dans la salle de classe C.

Entouré de bibliothèques, le lit pliant rouge de ma mère qu’elle plaçait dans une salle à côté de son bureau et où je n’ai pas pu m’étendre complètement à cause de ma taille.

Le lit douillet de ma tante avec deux oreillers propres et blancs dont l’odeur de parfum m’a provoqué des vestiges indescriptibles et inoubliables.

À midi, adossé à un canapé dans la cantine au premier étage du resto U, en face de mon ami Luc, dans l’intervalle des activités organisées par le département de français à l’occasion du 70e anniversaire de SISU.

Au bord de la rivière Song Huajiang, dans un hôtel à la russe, tombé dans le lit en bois massif ; l’hymne de l’église  orthodoxe flottait dans l’air.

Dans une chambre individuelle d’un cottage au pied du Mont Paektu, toute la couverture était humide et fraîche. Des petites araignées noires allaient et venaient sur les parquets de temps en temps.

Le divan de Merlin. La lampe de chevet pouvait changer de couleur.

À côté de la fenêtre, blotti dans un fauteuil confortable dans l’avion en destination de Kunming, couvert d’un plaid, je pouvais percevoir les lumières de la lune et entendre la respiration régulière de mon ami.

Le lit superposé peu stable et doté d’un matelas tressé en bambou qui était très agaçant parce que je me suis enfoncé une épine dans le doigt, lors d’un entraînement militaire obligatoire en 2014.

Un matelas à ressorts à même le sol pour un soir estival, dans la maison de mes grands-parents maternels habitant à la campagne. Tout était tranquille, sauf quelques moustiques bourdonnant.

Le grabat du dortoir de mon père, dans son lieu de travail.



  • Texte de HUANG Cancan (Ondine)

Le lit de ma tante qui habitait près de mon lycée ; je ne pouvais pas dormir trop longtemps, car les cours de l’après-midi commençaient à 13:00 que ceux du matin venaient de finir à 11:35.

Une pause entre deux cours, un moment de répit sur le pupitre de mon lycée.

À la campagne, un bel après-midi dans mon enfance, les beaux temps, sous un arbre anonyme.

La chambre de l’école sans climatisation, autour des devoirs pas encore finis.

Un lit de bois trop dur de la troupe, mais c’était encore facile de s’endormir car la formation militaire avant d’entrer le lycée était trop fatigante ; je n’osais pas me couvrir avec les couvertures puisque j’étais obligée de me lever tôt le lendemain et ne pourrais pas les arranger selon les règles cruelles de la troupe.

L’arrière de la voiture de mon père avec le son vague de la radio dans mes oreilles. Les étudiants étaient obligés d’arriver à l’école avant 7:30. Malheureusement, je ne m’étais pas couchée la veille avant 1:00 pour finir les devoirs.

Après avoir joué au cerf-volant avec mes amis dans un parc loin de ma maison, dans l’autobus de retour ; et j’ai oublié de descendre.

Dans la conférence avec une lecture monotone mais obligatoire.

Après la fin des cours du soir, dénichant un siège dans le dernier wagon du métro, je me suis endormie.

À cause d’une journée chargée des cours, dans la baignoire sans sentir le changement de la température de l’eau.

La cérémonie du hissage du drapeau de chaque semaine était toujours tôt et monotone, beaucoup d’étudiants se sont endormis debout sur le terrain et je n’étais pas exceptionnelle.

Après m’être battue avec les autres, trop fatiguée, je me suis endormie dans l’herbe quand on faisait un cache-cache...